mardi 10 mars 2020

Toutte ou rien.

Le sentiment d'être sur le bord de tout gâcher. D'être trop transparente ou pas assez. Obsédée d'une vie différente comme si je trahissais mon présent. L'impression de ne jamais être totalement digne de confiance. Une briseuse de toute. Une sûre de rien. Du temps qui file pis toute qui passe. L'infini a un boutte. C'est tu vrai pour toutte?

mercredi 20 mars 2019

Been there, done that.

J'ai toujours été attirée par l'interdit. Toujours été à la recherche de ce qui me ferait grandir plus vite, un peu comme Alice en arrivant au pays des Merveilles. J'avais soif de plus. Alors je me suis dépêchée de tout faire, en me faisant croire que j'étais prête, que c'était ce que je voulais. Et ça s'est passé : jeune avec un plus vieux, un peu moins jeune avec un beaucoup plus vieux, etc. Je pensais sincèrement que j'aimais ça et, eux, ils étaient probablement sûrs que c'était correct. Que j'aimais ça. Que j'étais prête. C'est vrai que, très jeune, j'étais déjà passée maître dans l'art d'être faussement mature. J'embarquais dans leurs conversations d'adultes, je sortais dans les bars, je fumais. Je ne me surprenais pas des nouvelles réalités qui s'offraient à moi, je faisais la fille qui avait tout vu, qui avait tout vécu, que rien n'impressionnait. Mais la vérité c'est que je me cherchais. En esti. Comme tous les ados d'ailleurs.

Lettre d'amour à moi

Parce qu'en-dedans des trois secondes que ça m'a pris à venir poser mon cul pis écrire, j'ai failli laisser faire quatre fois. Mais j'suis là pareil.

Y'a plein de choses que j'aimerais me rappeler que j'aime.

J'aime ça le savoir que ça va être ma dernière bouchée avant de la manger. J'aime ça toucher du linge doux dans un magasin même s'il est laitte à chier. J'aime ça manger des affaires bizarres genre des chips d'algues oubedon du tempeh. Je l'sais que c'est dégueulasse le tempeh en passant. J'essaye juste d'aimer ce qui n'est pas évident.

J'aime ça quand je suis bien dans ma solitude, quand j'écoute des affaires qui me font du bien. Quand je suis capable d'exprimer mon opinion sans être trop émotive. Quand je suis émotive pis que j'trouve ça beau. Ou laid. J'aime ça me promener en bobettes chez nous pis me trouver pas laitte. J'aime ça mettre de la musique ben fort pendant que je prends ma douche longtemps. Pis prendre une bière froide sous une douche chaude. J'aime ça me faire confiance dans les décisions que je prends, même quand je suis pas sûre. Parce que anyway, quissé qui est vraiment sûr de quelque chose dans vie, hen?

J'aime ça quand je prends le temps de m'faire une présentation cute dans mon assiette. Rien que pour moi pis pour avoir la satisfaction de me sentir riche pis fancy. J'aime ça quand les gens likent pis commentent quand je poste sur les réseaux sociaux. Mais pas trop parce que y'a toujours un membre de ma famille random qui dit des trucs qui finissent par être gênants. J'aime ça quand j'me fais accroire que j'écris bien parce que j'écris dans un petit cahier. J'aime ça avoir 1000 projets pis jamais vraiment les réaliser. J'aime ça mettre YouTube sur une playlist random mais pas tant que ça parce que bâtie par des algorythmes qui me connaissent mieux que moi (ok oui, j'ai appris en googlant que ça s'écrit algorithme). J'aime ça quand Big Brother me fait découvrir de la musique crissement bonne que j'aurais aimé connaître depuis toujours.

Faque c'est ça. J'm'aime pas pire j'pense.

mardi 13 novembre 2018

L'Amour.

Du haut de mes peut-être quatorze ans, j'avais affiché sur mon mur d'adolescente la phrase suivante, dénichée dans un recueil de pensées du 14e Dalaï-Lama :

"L'Amour véritable ne peut ni se transformer ni disparaître puisqu'il est construit sur l'altruisme et non sur l'attachement et le désir."

Ben ça m'aura pris plus de quatorze autres années avant d'avoir l'impression d'en comprendre le sens véritable.

Peut-être qu'au fond, l'amour, c'est aussi savoir se retirer quand on sent que quoi qu'on fasse on blesse l'autre. C'est demeurer présent à long terme, mais savoir s'éclipser aux bons moments. C'est accepter d'être blessée pour éviter de blesser davantage. C'est appendre à distinguer soi de l'autre.

dimanche 4 janvier 2015

les affaires dépareillées.

quand tu te retrouves plus. que t'as pu l'goût de rien. que y'a rien qui fait pareil,

tu deviens une affaire dépareillée.

une affaire à laquelle on a enlevé son autre affaire. une affaire tu seule. point.
l'affaire elle fait sa vie, elle continue son p'tit bout de chemin. pis le jour où elle rencontre son autre affaire, elle le reconnaît même pas tellement qu'elle est mêlée, l'affaire. la belle affaire! une autre affaire tu seule, exactement pareille à l'autre, qui feraient juste ben ensemble. ben non. est mêlée, elle sait pu c'qu'elle est. l'affaire.

la belle affaire tu seule.

dimanche 7 décembre 2014

Moi chu down.

Criss cul. Tsé quand tu te sens moche poche torche croche pis que tu pues du d'sours de bras, ben te laver les aisselles te f'ras pas aller mieux.

C'est subtil mais c'est là. Comme une odeur sur ma peau qui s'empêche de partir, qui m'empêche d'aller mieux. Tu restes là. Parce qu'au fond j'veux pas que tu partes.

Tes yeux qui creusent fort dans les miens, tes mains qui serrent et qui tiennent. Mes yeux qui sèchent pas. Mes mains qui saignent.

Maudit cul, j'suis déjà tannée. Des nouveaux draps pour m'envelopper, ça va tu te ramener, te faire chier? J'ai déjà vu tout de toi et je suis restée. C'est pas assez. Ça prendrait une vie pour me rattraper, j'ai peur de courir trop vite. T'as vu? J'écris pis j'fais des câlisses de rimes à tout bout de champ. Ça t'aurait fait rire.

Donne du temps. Apprends à réapprendre. Pis même si ça marche pas, ce sera au moins ça. Ça prend du temps tout ça. Voir qu'on a pas tout perdu.

J'aime ça, toi. J'aime encore trop ça. Moichumoichudown.

mardi 2 décembre 2014

c'comme un oiseau.

tsé des métaphores douteuses de gens qui ont clairement pas étudié les figures de style longtemps. des sentiments pis des images. c't'un peu ça dans le fond.

tsé quand la vie te rappelle qu'elle est comme un oiseau. l'instant que tu te retournes pour dire à quelqu'un de venir voir le beau pit-pit dans la porte-patio, il est déjà parti. parce que la vie continue et qu'il avait mieux à faire que de se faire mirer par des humains. l'oiseau, it doesn't give a fuck. un peu comme la vie.

si t'avais fermé ta gueule et profité du p'tit moment qui t'appartenait pour l'admirer c't'oiseau là, t'aurais été moins déçu au final. parce qu'au moins tu l'aurais vu, même si t'étais tout seul à le voir. parce qu'au fond, c'est-tu vraiment important d'être plusieurs à savoir que ce moment là a existé? NON. c't'un peu ça qui me gosse avec facebook. pis le reste.

on a tous nos moments. vis les donc.